Estude de la photosynthèse et de ses relations avec le thermopériodisme chez une Orchidée épiphyte : x Sophorolaeliocatteya et une Orchedé terrestre: Paphiopedilum / Georges Herbert.

Tese (doutor) - L'Universite Paris, 1985

Les comportements photosynthétiques d'une Orchidée épiphyte et d'une terrestre sont comparés sous diverses températures. Plusieurs types de mesures ont mis en évidence l'appartenance du Paphiopedilum au groupe des plantes C3. - L'epaisseur des feuilles est faible par rapport à celle du Sophrolaeliocattleya, ce qui se traduit par un degré de succulence très inferieur (environ le tiers). - Les stomates restent toujours fermés la nuit comme le témoignent les mesures de la résistance stomatique trés élevée. - Aucune absorption nocturne de CO2 n'a jamais été enregistrée. - Le point de compensation est identique à celui des plantes C3. - Le Sophrolaeliocattleya qui présente certaines caractéristiques des plantes en C3 a cependant un comportement très différent en particulier la nuit. Selon le thermopériodisme auquel la plante est soumise, celle-ci peut: - Garder ses stomates ouverts la nuit, conduisant à une absorption de CO2 ; c'est le cas pour les températures de nuit au moins inférieures à 3°C à celles du jour. Cependant ce phénomène se rencontre aussi dans des situations dites isothermes mais ne dépassant pas 24 à 25°C. L'absorption de CO2 augmente d'autant plus que les températures sont plus basses. - Fermer ses stomates à l'obscurité dès que la température de nuit dépasse celle du jour : un écart de 3°C également suffit à inhiber le processus CAM. Ces manifestations nous ont amenés à conclure que le Sophrolaeliocattleya présente un comportement de plante C3 doublé de celui des plantes CAM, dans certaines conditions. Nous avons mis en évidence la nécessité du thermopériodisme pour déclencher le fonctionnement CAM chez le Sophrolaeliocattleya, également l'importance de son effet sur la photosynthèse de la période lumineuse qui suit. En effet, si cette période (avec température élevée) succède à une nuit chaude, l'absorption de CO2 durant la journée va se trouver très réduite en durée et en intensité.